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L'Amour libre

ALEXANDRA KOLLONTAÏ, FÉMINISTE ET CAMARADE DE ROUTE DE LENINE,
RACONTE L'AMOUR AU TEMPS DU BOLCHÉVISME...

 

Préface : Sophie Cœuré

Traduction : Arthur Hugonnot

« Ce qui vous étonne le plus, c’est que je fasse l’amour avec des hommes simplement parce qu’ils me plaisent, sans attendre de tomber amoureuse ? Mais voyez-vous, pour ‘‘tomber amoureuse’’, il faut des loisirs ; j’ai lu beaucoup de romans et je sais ce que cela prend de temps et de force que d’être amoureuse. Moi, je n’en ai pas le temps. »

Au lendemain de la révolution d’Octobre, les héroïnes d’Alexandra Kollontaï sont pleinement engagées dans la refonte de la société russe, tout en poursuivant leur propre destin. Les nouvelles réunies dans ce recueil nous laissent apercevoir les joies et les affres de ces «femmes nouvelles», que l’écrivaine révolutionnaire et féministe a tant appelées de ses vœux. Kollontaï, dans ses écrits politiques, a affirmé la nécessité de l’émancipation des femmes et de la transformation des rapports amoureux. Dans ses fictions, elle rappelle avec subtilité et sans dogmatisme que les chemins de la révolution intime ne suivent pas toujours ceux des convictions et des utopies.

17 € / 144 pp. /  12 x 20,5 cm

ISBN : 978-2-493324-03-0

Alexandra Kollontaï

Alexandra Kollontaï

LE FÉMINISME SUR TOUS LES FRONTS : RÉVOLUTIONNAIRE, AUTRICE, DIPLOMATE

Figure des révolutions russes, Alexandra Kollontaï (1872-1952) a fait du droit des femmes un enjeu majeur du socialisme. Convaincue que les affaires privées étaient éminemment politiques, elle a théorisé «l’amour-camaraderie», avec une liberté d’esprit qui fut très controversée et reste d’une éclatante actualité. Elle a œuvré pour des réformes pionnières : légalisation de l’avortement en Russie, congé maternité, protection des femmes et des enfants dans le cadre du travail, facilitation du divorce...

« L’amour n’est point du tout une affaire privée qui concerne seulement les deux cœurs qui s’aiment ; l’amour renferme un principe de liaison précieux pour la collectivité : à tous les degrés de son développement historique, l’humanité a établi des règles précisant à quelles conditions et quand l’amour était légitime (c’est-à-dire répondant aux intérêts d’une collectivité donnée) et quand il était coupable, criminel (c’est-à-dire se trouvant en contradiction avec cette société-là). »

Alexandra Kollontaï

« Alexandra Kollontaï avait, comme tous les jeunes nobles de sa génération, dévoré le roman à succès de Tchernychevski, Que faire? paru en 1862. Il s’agissait d’une utopie sociale, économique, amoureuse, tissée principalement par trois personnages, deux hommes et une femme, combinant un parfait triangle amoureux. Sans cette figure géométrique, la révolution ne pourrait advenir, édictait le penseur.

Mais ce qui avait intéressé Kollontaï, dans ce roman, c’était surtout l’utopie du travail qu’il proposait pour les femmes : la création de coopératives de travailleuses, mais aussi cette émancipation du carcan sentimental pour vivre plus libres. Et elle s’empressa, à son tour, de réinventer ces « femmes nouvelles » : [ Les femmes nouvelles ], c’est un nouveau type d’héroïnes, inconnu auparavant. Un type d’héroïnes avec ses propres exigences devant la vie, un type qui affirme sa personnalité, qui proteste contre le multiple asservissement de la femme dans l’État, dans la famille, dans la société, un type qui lutte pour ses droits et qui représente le sexe. Femmes célibataires, tel est le nom qu’on donne de plus en plus souvent à ce type. »

Sylvie Braibant, TV5 Monde

La presse en parle :

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